Lunatale Arc 3 chap 11

Heya les gens !

Petit rappel aux participants du concours AU , ils vous reste moins d’un mois !

Voilà ....

*transition patate 🥔 vers le chapitre !*

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Chapitre 11 : Une histoire qui se répète

           Un dragon cloué au sol est un dragon mort.

Cette phrase, cette sentence, se répétait et résonnait en boucle dans la tête de Nagisa alors qu’elle était au bord de la panique.

Alors qu’elle était recroquevillée, la queue enroulée autour de ses pattes, au fond de ces égouts puants.

Depuis la course poursuite avec les deux contrebandiers, les sens de la dragonette restaient à l’affut au moindre bruit.

Elle écoutait la moindre goutte d’eau gouttant sur le sol poisseux.

Elle écoutait la moindre galopade de rat et le moindre écho étrange dans ce souterrain.

Mais dès qu’elle faisait le semblant d’un mouvement, toute son aile gauche lui faisait atrocement mal, rompant ainsi sa concentration.

Pourquoi elle lui faisait mal ? Elle l’avait pourtant posée, étendu sur le sol pour éviter de la bouger ! Alors pourquoi elle devait souffrir ?

Soudain, Nagisa sursauta lorsqu’elle entendit un gros « plouf ! » non loin d’elle. Ce sursaut provoqua une nouvelle décharge dans son membre qu’elle tint en poussant un feulement.

Une fois la douleur un peu près ée, elle leva les yeux vers la source du bruit et vit un rat mouillé de l’autre côté. Il était en train de renifler un tas de déchets.

Le rongeur se dressa et tourna sa petite tête comme s’il avait sentir le regard brûlant de la dragonne.

Agacée, celle-ci poussa un grondement et souffla du feu par les naseaux :

« Va-t’en !

Sans demander son reste, le rat s’enfuit en couinant pour se réfugier dans l’obscurité. Après son départ, la reptile souffla longuement et posa sa tête contre le mur. Et maintenant ?

Elle avait faim, elle était déjà fatiguée, elle était blessée et elle était coincée dans les égouts.

Car oui, après réflexion, Nagisa s’était dit qu’elle s’était elle-même piégée en venant ici. Elle ne connaissait pas ces tunnels qui n’était pas avantageux pour son état et si jamais des humains descendaient, ils pourraient la cerner facilement et...

La blessée leva les yeux vers l’échelle éclairée par une ampoule vacillante.

Si jamais elle remontait à la surface, ce sera encore pire. Elle aurait dû rester dans l’eau du canal et se cacher dans les eaux profondes.

Que pouvait-elle faire à présent ? Attendre que Core Frisk la trouve un jour ?

Nagisa soupira, abattu. D’ici là, elle se fera surement capturer ou sa blessure aura raison d’elle.

Rien de bien réjouissant.

Elle dû encore se retenir de pleurer et de céder à la panique en y songeant. Elle devait. Rester. Calme.

Cela faisait combien de temps d’ailleurs qu’elle luttait dans ces égouts pour ne pas perdre conscience ? Une heure ? Quatre ? Une journée ? Trop longtemps sans doute.

En tout cas, elle ne put résister impunément et finit par somnoler, assommée par la douleur et la fatigue.

...

Tout à coup, un bruit de pas résonnant dans ce tunnel la réveilla. Ses pupilles rétrécies grande ouverte balayèrent les environs. D’où venait ces pas ? Elle en percevait plusieurs.

Tap tap tap tap.

Ils étaient deux...et ils venaient sur sa droite !

L’adolescente tourna la tête, et vit enfin une lumière au loin ainsi que deux hommes. Elle reconnu le grand mince de tout à l’heure. Ils étaient armés, l’un d’eux avait un filet et l’autre une corde.

Nagisa se releva péniblement et se mit à gronder dangereusement. Ses postérieurs se fléchirent, ses poings se serrèrent, ses collerettes se déployèrent en signe d’avertissement et des flammèches sortirent de ses naseaux.

« Ils m’ont vraiment pris pour un vulgaire animal ! – songea-t-elle, révoltée

Malgré sa posture d’avertissement, les deux contrebandiers continuèrent d’approcher avec un sourire sournois aux lèvres. Ils pointèrent leurs armes sur elle, et le « mince » l’interpella d’une manière hypocrite :

« Hey dragonette, si j’étais toi, je me rendrais tout de suite. Tu ne voudrais pas que tes blessures s’aggravent non ?

Nagisa gronda de plus belle et cracha en réponse :

« Je ne suis pas une idiote ! Je sais ce que vous voulez ! Et je serais morte lorsque vous aurez ma peau !

Sans attendre une autre réplique, elle souffla un long jet de flamme sur les humains. Tout deux se jetèrent sur le côté mais l’un d’eux poussa un cri de douleur, à la grande satisfaction de la lunatienne.

Sans attendre, elle tourna les talons et couru à travers le long tunnel qui se profilait devant elle. Elle évita l’échelle, redoutant ce qu’elle trouvera au-dessus.

Autant espérer les semer dans les égouts !

Alors elle continua, aussi vite que ses pattes arrière lui permettait. Et Dieu sait qu’elles n’étaient pas taillées pour la course.

Bon sang ! D’habitude elle volait ! Elle ne courrait pas !

Et elle savait que se mettre à quatre pattes ne serv-

Une salve de tir dans son dos la dit de nouveau tressauter pour qu’elle finisse les serres dans l’eau croupis. En regardant en arrière, elle vit leur lampe s’agiter alors que leurs bruits de pas de course résonnaient.

Nagisa jura et se mit à quatre pattes. Oh Diable l’habitude ! Elle courrait comme un lézard si cela lui permettait d’aller plus vite !

Elle se mit alors à galoper à la manière d’un lézard et en effet, elle était plus rapide de cette manière. Décidément, elle apprenait des choses qu’elle ignorait sur ses capacités naturelles.

Elle les entendait jurer puis il eut un nouveau tir menaçant.

Notre héroïne tourna soudainement à un virage à gauche lorsque le tunnel face à elle se retrouva condamné par une grille. Elle n’avait pas regardé celui de droite. Des rats prirent la fuite à son approche pour se réfugier dans l’eau ou les petits tuyaux dans les murs.

Dix mètres furent parcourus lorsque ses poursuivants arrivèrent au virage. Elle eut un sourire carnassier, elle n’allait même pas à avoir recourt à la magie pour les semer ! Et ils avaient trop peur de toute façon de la tuer pour tirer vraiment sur elle.

Il eut un pont qu’elle traversa rapidement avant d’apercevoir un nouveau croisement en angle droit. Mais il eut un imprévu.

Elle freina soudainement des quatre fers en voyant un autre humain surgir du chemin de gauche, armé d’un filet et d’une matraque.

Nagisa poussa un cri et fit un bond en arrière pour éviter de justesse le filet que l’homme avait tout de suite jeté sur elle. Elle recula en grondant et en feulant lorsqu’il s’approcha dangereusement. Ses poursuivants la rattrapant déjà, elle emprunta l’autre tunnel.

La revoilà donc repartie avec cette fois ci trois contrebandiers à ses trousses. Son âme battit de plus belle lorsqu’elle en croisa un autre à la prochaine intersection. Les hommes criaient et faisant de grand geste pour l’empêcher de er.

La douleur lui montait à la tête, son souffle était rauque et la panique lui faisait perdre à présent ses moyens. Alors elle prit un autre chemin.

Elle n’arrivait plus à réfléchir avec leurs cris, et leurs coups de feu. Pourtant, elle avait bien compris qu’ils s’étaient organisés pour l’attraper et que si elle ne faisait rien, ils allaient l’encercler.

Et c’est ce qui finit par arriver.

Dans un long couloir aux larges caniveaux sur la droite avec une échelle montant à une bouche d’égout, un autre malfrat arriva dans sa direction en plus des quatre autres à sa poursuite.

La dragonnette s’arrêta au pied de l’échelle en poussant un gémissement affolé. Trépignant sur place, elle les regarda de ses yeux apeurés à la recherche d’une issue, n’importe laquelle !

Elle ne pouvait les affronter blessée comme elle était ! Une balle perdue la tuerait à coup sûr !

N’ayant plus le choix, elle prit la décision qu’elle souhaitait éviter alors que le cercle commençait à se refermer sur elle.

Se dressant sur ses pattes arrière immergé, Nagisa insuffla sa magie chaude dans l’eau. Le fluide bouilla instantanément et commença à se soulever comme si elle était dans une cocotte-minute. Elle leva les poings ensuite vers la lumière : la bouche d’égout.

Lorsque les contrebandiers arrivèrent, Nagisa fut soudainement propulsé par l’eau bouillante vers l’issu en brisant l’ampoule au age.

La plaque fut dégagée comme un bouchon de liège et la dragonne surgit à l’air libre avec l’eau sale surchauffé.

Au milieu de la route.

Avec toute les voitures qui s’écartèrent en hâte de ce geyser et les chevaux de fiacre se cabrèrent d’affolement.

Surpris par la circulation, Nagisa dû sauter sur le côté pour éviter un véhicule puis un deuxième venant par derrière qui manqua de la renverser. Et par la suite elle du se dépêcher de er devant les sabots d’un cheval qui rua.

Les klaxons, les vrombissements, les cris des gens et les hennissements ne tardèrent pas à paniquer davantage notre dragonne qui s’empressa de s’enfuir de cette grande avenue.

En ant non loin d’une voiture, elle eut une quinte de toux en respirant la fumée noire qu’il dégagea.

Mais quel était cette ville peuplée de fou ?!

C’est à peine si elle leva les yeux pour apercevoir les hautes maisons et immeubles. Elle s’en fichait.

Tout ce qu’elle fit, c’est courir pour se mettre à l’abri d’une rue grise et sale. Pour s’éloigner de cette cacophonie et de ses poursuivants. Elle trottina, trottina sans regarder où elle allait. A tel point qu’elle ne fit pas attention lorsque les maisons modestes laissèrent place aux vieilles maisons délabrées. La route n’était même pas pavée ou goudronnée.

Fuir, fuir.

Fuir tout ça.

Elle ne savait même plus où elle était. Elle s’en fichait.

Car de toute façon elle avait mal.

Elle était perdue. Elle ne pouvait que courir.

Après avoir emprunté un chemin de gravier traversant un terrain vague aux bordures d’une route, elle arriva entre deux maisons faites de pierres et de bois délabrés.

Et sa course se stoppa là.

Soudain, un filet de pêche lui tomba dessus, balancé par deux hommes l’attendant au tournant. Emporté par le poids des mailles et affaiblies, Nagisa s’écroula au sol en poussant un rugissement étranglé.

Immédiatement, elle se débattit comme une diablesse et davantage lorsque trois hommes accoururent pour maintenir le filet autour d’elle.

« On la tient ! – prévint l’un deux

« Maintenez là ! – cria un autre plus loin

« La voiture arrive ! – ajouta un deuxième au-dessus d’elle

Son âme battait à tout allure alors qu’elle griffait le sol et les mailles sans succès. Des couinements lui échappèrent lorsque ses mouvements lui brulèrent son aile cassée.

« Lâchez-moi ! Lâchez-moi !! – glapit-elle en tentant de se relever en vain

Mais ses ravisseurs ne l’écoutèrent même pas. Elle tenta alors de mordiller les cordes afin de les couper. En réponse, l’un d’eux appuya sur sa tête pour la faire cesser. Il grogna alors qu’il l’écrasait et ignorait sa douleur :

« Tient toi tranquille dragonne. On aimerait avoir la marchandise en un seul morceau.

Cette fois, son sang ne fit qu’un tour. Elle donna un violent coup de tête en arrière, renversant l’homme et elle cracha son feu aussi longtemps qu’elle le pouvait.

En secouant sa tête dans tout les sens sans arrêter son feu, elle senti quelques mailles se rompre, libérant sa tête et ses bras. Elle espérait de tout son cœur que ces hommes brûlent et la laisse en paix !

Elle vit certains s’enfuir, leurs vêtements en feu ou en se tenant le visage. Etrangement...cette vision la réjoui.

Oui...qu’ils brûlent tous !

Sentant le poids sur ses membres parti, elle commença à se relever tout en déversant sa fureur sur les alentours. Les maisons commençaient à prendre feu. A travers le brouillard de sa douleur et de sa colère, elle put voir des ombres d’humains courir dans sa direction. Une camionnette venant de la route se garer et des hommes à bonne distance avec des cordes. Ils attendaient...ils attendaient quoi ?

Soudain, elle vit trop tard, l’un d’eux, portant un seau, s’approcher par derrière. Elle fit volteface mais avant qu’elle ne puisse lui cracher dessus, il lui balança de l’eau froide à la figure. Son feu s’éteignit et lorsqu’elle tenta de recracher de nouveau, une quinte de toux l’agita et seule de la salive brûlante et des étincelles sortirent de sa gorge. Ce qu’elle redoutait était arrivé. L’humain l’avait refroidi... et elle était à sec. Comme si c’était le moment !

Elle tenta de cracher encore une fois dans l’énergie du désespoir, mais seul des petites flammes ridicules se formèrent.

Elle tenta de se débarrasser du filet en lambeaux, mais de nouvelles mains la saisirent pour la plaquer sans ménagement au sol, lui arrachant un cri de douleur.

Inexorablement, elle voyait le piège se refermer sur elle.

Inexorablement, elle voyait sa liberté lui être arrachée.

Elle retenta de se débattre et de supplier les contrebandiers alors qu’ils la soulevaient après avoir lié ses poignets, ses ailes et emmailloté dans le filet :

« Non ! Non ! Non ! Pitié ! Lâchez-moi ! LACHEZ MOI !!

Impitoyablement, les portes arrière de la voiture s’ouvrirent et Nagisa fut embarqué malgré ses ruades sauvages. Rapidement, une fois le filet retiré, des cordes furent enroulé autour de ses pattes et une muselière de cuir lui fut mises en plus d’une autre corde autour de sa mâchoire.

Ligotée sur le sol, Nagisa ne put que les regarder avec ses yeux larmoyants, fermer les portes et sentir le véhicule s’ébranler. Pour l’emmener on ne sait où.

Elle avait si peur. Si mal. Elle ne pouvait se libérer ! Elle arrivait à peine à parler avec sa muselière.

Son ventre se nouait sous l’angoisse de l’idée qu’elle allait de nouveau se retrouver en cage. Comme quand elle était petite.

La voiture s’agita et prit un virage. Quelques temps plus tard, l’obscurité se fit, puis elle perçu le coulissement d’une porte de hangar et de forts éclats de voix.

Elle maudissait de toute son âme l’humour perverse du destin. Elle détestait cette histoire qui se répétait sous ses yeux malgré tout ses efforts pour la changer.

Le véhicule s’arrêta. Nagisa entendit des pas s’approcher et elle gronda lorsque la poignée de la porte tourna. Ils l’avaient peut-être capturé, mais elle ne comptait pas abandonner là !

Tout comme ses parents dragons, elle rendrait la vie dure à ses geôliers jusqu’à ce qu’ils tremblent de peur devant elle !

Les portes s’ouvrirent, dévoilant trois hommes costaud habillé de vêtements sombres avec un monstre cheval à queue de poisson musclée. La dragonnette gronda et s’agita lorsqu’ils entrèrent pour la détacher et la tirer sans ménagement vers l’extérieur. L’un la tirait par les poignets, un par la muselière et les deux autres par la corde attachée autour du corps et son cou.

Elle avait beau tirer et planter ses serres au sol, ils l’entrainaient avec forces en dehors.

Une fois dehors, Nagisa pu constater enfin de l’endroit où elle avait atterri. Elle était à l’entrée d’un grand entrepôt fait de métal avec quelques fenêtres au plafond. En tournant à peine la tête, elle put voir les stores descendre et condamner l’entrée et sortie de l’immense salle. Un coup de corde sur sa muselière suffit à la faire bouger en avant malgré son cri de protestation.

La première partie du bâtiment était remplie de caisses, de palettes de bois, de véhicules et de charrettes chargés de marchandises. Des hommes et des monstres courraient partout en transportant ou en poussant des caisses.

Certains étaient même en train de mettre des objets de valeurs, tel que des vases, des statues et des tableaux dans des boites. La dragonne comprit avec dégout qu’elle était bien tombée sur les êtres de la pire espèce qu’elle répugnait le plus.

Ses ravisseurs la tirèrent au milieu des piles d’objets rangés et volés tout en évitant les employés. Après plusieurs dizaines de mètres, ils tournèrent sur la droite, entre deux racks de caisses où des fiches y étaient collés. Ensuite, ils se retrouvèrent en vue d’une grande porte coulissante gardé par deux hommes armés accompagné d’un petit homme typé asiatique portant une mallette, les deux contrebandiers qui l’avaient chassé et...de Muffet.

On pouvait dire qu’elle portait les mêmes vêtements que la Muffet que Nagisa connaissait...sauf qu’ils étaient noir et rouge en plus de la minijupe qu’elle portait et des bottes à talons chic avec des motifs toiles d’araignées. L’une de ses mains tenaient un fouet, l’un un sac à main et un autre un cigare. La petite n’apprécia toute de suite pas ce regard calculateur qu’elle riva sur elle lorsqu’ils s’approchèrent laborieusement.

Enfin arrivé devant eux, les quatre hommes s’écartèrent assez de tel sorte à ce que les liens de Nagisa soient tendu pour l’immobiliser. De toute façon, la dragonne s’était stoppée d’elle-même afin d’observer cette Muffet et ses ravisseurs.

Tous les trois, avec l’homme à la mallette la dévisageaient de haut en bas comme si elle n’était qu’une bête de foire.

Finalement, le dénommé contrebandier Luc parla :

« Voyez madame ? Je ne vous ai pas menti quand je disais être tombé sur un gros coup.

MF-Muffet plissa ses cinq yeux avant d’acquiescer en se frottant le menton :

« Non en effet. (elle se tourna vers l’homme asiatique à sa gauche) Vous allez avoir un peu de travail en plus Mr Lyu. Je vous laisse le verdict.

« Mr Lyu » hocha de la tête et sortie un mètre de sa mallette avant de s’approcher prudemment de Nagisa non sans lui jeter un œil inquiet. La femme araignée ordonna d’une voix forte en regardant les hommes :

« Messieurs ! Retenez-là !

Nagisa poussa un grognement et agita la tête lorsque les liens se resserrèrent et tirèrent sur sa peau. Sa colère ne fit que croitre lorsqu’elle vit Mr Lyu l’observer sous toute les coutures, toucher ses écailles et inspecter ses griffes. Elle siffla lorsqu’il étendit son aile valide avec l’aide de Luc afin de la mesurer dans toute sa longueur. Et quand il vit son aile blessée, il ne la toucha même pas, étant déjà intimidé par le comportement hostile de la dragonne qui rêvait de l’étriper.

Il appela Muffet et montra l’aile endommagée du doigt. Luc et Jacquie grimacèrent lorsque la monstre inspecta longuement la blessure.

La reptile pouvait sentir sa contrariété grâce à ses lèvres pincées et le doigt d’une de ses mains gauches qu’elle tapotait contre sa hanche. Après que l’inspecteur ait fait les dernières mesures en la prenant de la tête à la queue, Muffet se tourna vers les deux vendeurs en pointant l’enfant du doigt :

« Vous m’expliquez ? Je croyais avoir été clair sur les esclaves blessés !

Esclave ?!

Luc bredouilla en tripotant son béret :

« Elle était déjà comme ça lorsque nous l’avons trouvé madame. Elle s’est blessée durant la tempête. Je le jure que nous avons fait notre possible pour la ramener intact !

La marchande jaugea longuement l’humain du regard alors que la main tenant son fouet s’agita. Nagisa aurait juré voir ses yeux miroiter en plus des araignées qui descendaient du plafond.

Au bous d’interminables secondes, elle décroisa ses bras et s’exclama mielleusement en croisant ses doigts :

« D’accord ! Je vous pardonne pour cette fois les garçons ! Après tout, vous m’avez apporté une grosse prise rare !

Le visage des deux hommes s’illumina.

« Cependant ! La valeur de la dragonnette ayant baissé, votre récompense baissera de 20%. Plus 5 % pour les soins afin qu’elle soit vendue avec au moins une paire d’ailes un peu près fonctionnelle. – ajouta la femme araignée avec un sourire édenté candide.

Le sourire de Jacquie et Luc s’effaça aussi rapidement qu’il était venu. Nagisa ricana intérieurement. Même ici, Muffet restait une radine et une négociatrice impitoyable.

Et impitoyable fut bien le mot, car elle claqua d’un geste vif le sol de son fouet quand Luc tenta vainement de discuter. Lui et son compagnon ne tardèrent pas à tourner les talons face à ce fouet et à cette monstre qui a sa langue sur ses lèvres d’une manière malicieuse.

Après leur départ, l’esclavagiste ria doucement et braqua ses cinq yeux sur Nagisa. La pauvre ne put s’empêcher de déglutir.

Ses oreilles écailleuses se rabattirent sur son crâne lorsqu’elle s’approcha doucement d’elle. Un grondement sourd monta de sa gorge quand Muffet la saisit par le menton avant de se pencher vers elle pour lui susurrer :

« Tu ne me fais pas peur dragonne. Alors soit une gentille petite, car maintenant, c’est à moi que tu devras obéir.

Nagisa n’avait jamais aimé Muffet. Alors imaginez sont ressentit quand celle-ci commença à lui carresser le haut de sa crête jaune du bous des doigts alors qu’elle lui gratifia son sourire charmant...et effrayant à la fois.

Tout en continuant ses caresses et ignorant ses feulements de mal être, sa geôlière ria :

« Tu dois être confuse. Mais ne t’en fait pas mon petit sucre... je viendrais bientôt te voir pour mettre les choses aux clairs.

La porte coulissante s’ouvrit, et Nagisa fut tiré vers la nouvelle salle...qui lui glaça le sang. Muffet s’écarta de son age et chantonna :

« En attendant, installe dans ton nouveau chez toi ! ~

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« You can’t take me,

Got to fight another fight

I gotta run another fight

Get it out, check it out

I’m on my way and I don’t feel right

I gotta get me back

I can’t beat and that’s a fact

It’s OK, I’ll find a way

You ain’t gonna take me down, no way ! »

Extrait You Can’t Take Me Bryan Adams (certain sauront tout de suite de quel film il vient ;)

Background et couverture de moi